ITINÉRAIRE
Afin que tu puisses situer tous ces noms barbares que je m’apprête à te raconter, voici mon itinéraire des principaux endroits du Coromandel.
En route
Info de Toto
En Nouvelle-Zélande, il n’est pas légal de camper dans son van n’importe où. Si on est pris à dormir dans un endroit non autorisé, le risque est une amende de 200$NZ~110€. Cependant il existe énormément de possibilités pour stationner légalement la nuit avec un van. Il existe de vrais camping avec le confort que l’on connait, mais ils sont souvent cher juste pour passer la nuit en van (40$NZ ~25€), ces lieux sont plutôt prisés par les camping car. Ensuite il y a des terrains vagues privés, ou appartenant au conseil régional, aménagés avec toilettes et (parfois) douches (10$NZ = 6€). En enfin il y a les freecamp avec rien, ou toilettes, mais totalement gratuit. Une application mobile permet de tout recenser mais certains endroits ne possèdent pas de freecamp.
Les mines de karangahake
J´ai essayé de chercher des pépites d´or dans le ruisseau mais chou blanc !
The Pinnacles
Port Jackson
Après cette belle rando, j’enchaîne avec 3h de route pour rejoindre l’extrémité de la péninsule : Port Jackson. La route de 20km de gravier qui m’attend longe le bord de mer. Même s’il faut rouler doucement c’est tellement magnifique que j’ai envie de m’arrêter à tous les virages prendre des photos. Me voilà arrivé dans mon 1er freecamp officiel de backpacker, la plage de Port Jackson. La van life commence et c’est magique.
Ce camp est totalement désert, mis à part un autre van avec deux Français : Antoine et Loën. Après quelques minutes de cordialité, nous nous motivons à faire un feu sur la plage pour l’apéro. Ce fut galère mais mission réussie mon capitaine !
Fletcher bay
New Chums beach
Cathedral cove
De son nom maori « Te Whanganui-A-Hei » – la grande baie de Hei – Cathedral cove est un « must » de Nouvelle-Zélande et sûrement le lieux le plus célèbre de la péninsule. Tout d’abord pour le magnifique travail qu’a fait mère nature en façonnant cette arche, mais aussi depuis que Disney l’a rendu célèbre en y tournant une scène du film « Le monde de Narnia« .
On accède à cette arche via une petite marche très chouette de 40 min dans la forêt et sur le bord de mer. Lors de mon passage c’était marée haute, il m’était donc impossible de faire comme les enfants dans Narnia et de traverser l’arche pour accéder à la plage de l’autre côté. Mais ça va je l’ai plutôt bien vécu. Cependant sur mon côté de plage, j’avais accès à deux trucs super cools. Une douche naturelle de 15m de haut directement sur la plage, et un rocher en forme de sphinx en plein milieu de l’eau – ce n’est pas une blague il s’appelle réellement « the sphinx rock ». Pour ce dernier il faut avoir beaucoup d’imagination pour voir la représentation d’un sphinx, mais bon il faut bien trouver de l’intérêt à ces lieux plus que touristiques… Heureusement pour ma part, le combo mauvais temps + coronavirus a fait qu’il n’y avait presque personne 🙂
J’ai été légèrement déçu de ce Cathedral cove par rapport à tout ce qu’on peut lire puisque bien sûr je m’attendais à voir LE truc de Nouvelle-Zélande. Attention je ne dis pas que c’est nul, mais il y a tellement de plages tout aussi belles en Nouvelle-Zélande avec d’énormes falaises en bord de plage que l’engouement pour cette arche est à mon avis un peu extrême.
Hot water beach
Voilà un deuxième « must » du Coromandel. Hot water beach, comme son nom l’indique c’est une plage d’eau chaude. A première vue, la plage aussi magnifique soit elle – pas plus que ses consœurs au nord de la péninsule – n’a rien de « spécial »… mais attention surprise !
Située juste au dessus de sources d’eau chaude d’origine géothermiques, l’idée est de creuser dans le sable pour se créer son propre bain chaud naturel. Au centre de la source, l’eau atteint une température de 64°C. C’est pas assez bouillant pour faire cuire des pâtes mais c’est trèèèèès chaud pour le corps. Autrement dit tu as un spa entièrement gratuit à portée de main, c’est pas génial ça ?.
A vos pelles ! Prêts ? Creusez !
Certains petits malins ont prévu le coup et arrivent avec leur pelle pour creuser en quelques secondes, pendant que certains galèrent à creuser à la main. Mais le bar du coin a tout prévu en louant des pelles 10$ les 2h. Toto se situe entre ces deux individus. Hors de question d’aller payer 10$ pour creuser 30 sec avec une pelle donc je décide de commencer à la main, et au pire on verra… après 10 min de bonne galère à me brûler les mains – oui, l’eau à 64°C l’eau est vraiment brûlante – je regarde autour de moi et vois tous ces gens qui bullent dans leur piscine de plage et je ne comprends pas comment ils tiennent la chaleur. Mes mains ne tiennent pas plus de 10 sec dans l’eau !
Incompréhension totale
soit j’ai raté une étape, soit les gens sont des supers héros qui résistent à l’eau brûlante ?
Je fini par demander l’explication de cette sorcellerie à mes voisins de piscine, un couple d’Uruguayens. Le bonhomme, en grand seigneur et par pitié pour moi, me propose sa pelle en m’expliquant que je suis en fait en train de creuser à l’endroit le plus chaud de la plage… juste au dessus de la source.
En réalité plus on s’éloigne de la source plus l’eau est froide, donc l’idée est de creuser à bonne distance de la source pour mixer du très chaud et du froid et se faire la piscine parfaite ! Et oui coco, après explications ça parait très logique mais quand tu sais pas ce qu’il y a sous tes pieds hein ?!
La nuit commence à tomber, il fait bien frais dehors sur la plage et dans mon spa naturel, je me relaxe face à l’océan et ses vagues qui déferlent tranquillement.
Le conseil de Toto :
Alors la feinte pour pouvoir profiter de ces bains chauds naturels, c’est d’y aller à marée basse ! En effet, la partie « à creuser » se situe dans une zone uniquement accessible à marée basse. Tout ceux qui y vont à marée haute repartent bredouilles et ont simplement vu une plage de plus.
Après Cathedral cove, je me suis rendu à Hot water beach très sceptique, ne sachant pas à quoi m’attendre, du style encore un énième spot touristique… ET BIEN NON ! Enfin si c’est clairement un énième spot touristique, mais celui là est vraiment unique et l’expérience de creuser sa piscine vaut le coup de pelle, surtout quand c’est gratuit !
En résumé
Ce Coromandel place la barre très haut en terme de paysages de bord de mer. Je n’ai pas toujours eu le temps parfait, mais le fait d’y être hors saison m’a permis de visiter le coin relativement seul, sans pression pour réserver sa place au freecamp. Je sais d’avance que l’île du Sud promet un spectacle 10 fois plus grandiose que l’île du Nord, alors si ça continue comme ça, ce road trip en Nouvelle-Zélande s’annonce grandiose !